Quand les gourous de Wall Street prônent la modération des dividendes

par Hélène Marcy le 15/04/2015

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Après le patron de JPMorgan Chase, Jamie Dimon, c’est le dirigeant du fonds BlackRock, Larry Fink, qui stigmatise les cadeaux excessifs accordés aux actionnaires.

Coup sur coup, deux gourous de Wall Street mettent en garde leurs pairs contre des cadeaux excessifs faits aux actionnaires ainsi que les fluctuations de court terme des marchés.

Dans une lettre adressée mardi aux patrons de 500 grandes entreprises américaines, Larry Fink, le directeur général du fonds BlackRock, premier gestionnaire d’actifs au monde, reproche aux grandes entreprises d’être trop généreuses avec leurs actionnaires, alors qu’elles ont surtout profité de l’afflux de liquidités amené par les grandes banques centrales dans le but de soutenir l’économie.

Dans ce document publié sur le site du New York Times, Larry Fink dénonce les dérives d’une politique ultra-généreuse envers les actionnaires, à coup de rachat d’actions et d’augmentation des dividendes. Ces mesures destinées à rémunérer les investisseurs et qui contribuent à l’envolée des indices boursiers viennent, selon le patron de BlackStone, au détriment de la croissance à long terme.

[…]

Pour le responsable de BlackRock, qui gère plus de 4.000 milliards de dollars d’actifs, ce ne sont pas les nouvelles réglementations le danger, mais plutôt « les effets des phénomènes de court terme qui sont inquiétants, à la fois pour ceux qui cherchent à économiser en visant des objectifs de long terme comme la retraite et pour l’économie dans son ensemble ». Les mesures financières adoptées pour faire plaisir aux actionnaires, souvent sous la pression de fonds activistes, se font aux dépends de l’investissement dans « l’innovation, des salariés qualifiés ou des dépenses de capital essentielles pour nourrir une croissance à long terme », juge M. Fink.

Lire l’article complet dans Le Figaro

Il est insolite de lire sous la plume d’ardents défenseurs du capitalisme libéral… exactement ce que nous disons depuis plusieurs années sur la politique de dividende d’Orange, dont nous constatons « in vivo » les effets délétères sur l’emploi et la politique industrielle de l’entreprise.

La preuve sans doute que nos observations et nos demandes sont fondées, qu’elles sont de pur bon sens, et non l’expression d’une idéologie obtuse, dont les organisations syndicales notamment sont régulièrement accusées.

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