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Le 21 mars dernier la CFE-CGC et l’ADEAS (Association de Défense de l’Actionnariat et de l’Epargne salariale) adressaient au Ministre de l’Economie et aux administrateurs un courrier visant à demander la réduction du dividende de 0,7 euro par action à 0,3 euro (le solde déjà versé). Le Conseil d’administration n’a souhaité baisser celui-ci qu’à 0,5 euro. Si c’est une baisse significative, c’est pourtant autant une sortie de cash de plus de 530 millions d’euros dans une période où l’avenir apparait incertain. C’est aussi l’expression de la cacophonie gouvernementale où une ministre demande la supension des dividendes et ou un autre la désavoue…
Si l’activité d’Orange se poursuit dans tous les pays du monde, et que son Chiffre d’Affaire ne s’effondre pas, il est identifié, que les activités télécoms sont affectées avec retard par les crises (ex : 2008). Il est à prévoir une forte progression des impayés des professionnels et des petites entreprises, un décalage des grands projets (Orange Business Services) et une pression tarifaire vers le low cost suite à la dégradation de pouvoir d’achat des ménages. Qu’en sera-t-il des résultats 2020 et 2021, personne n’est à ce jour en mesure de le dire avec certitude.
Les autres opérateurs européens n’ont pas baissé leur dividende suite à la crise sanitaire. Et pour cause. Le 14 mai 2019, Vodafone baissait son dividende de 40% de 15 à 9 centimes d’euro et le 7 novembre Deutsche Telekom le sien de 0,7 à 0,6 euros. Dans le même temps Orange montait le sien de 0,6 à 0,7 euro.
La CFE-CGC et l’ADEAS (Association de Défense de l’Actionnariat et de l’Epargne salariale) regrettent qu’Orange ne prenne pas les dispositions pour renforcer ses fonds propres pour faire face aux turbulences et éventuelles opportunités à venir.
Les personnels sont les deuxièmes actionnaires de l’entreprise avec plus de 5,5% du capital (et 9% des droits de vote).