L’opération de distribution d’actions gratuites aux personnels initiée par Didier Lombard en avril 2007 est venue à son terme le 26 avril 2011, date à partir de laquelle les personnels ont pu vendre librement les quelques 10 millions d’actions qui leur ont été attribuées (0,4% du capital). A l’époque ce dispositif avait eu comme objectif de dissimuler un plan de distribution de plus de 10 millions de stocks options pour les cadres dirigeants et de permettre la remontée d’un cours déjà malmené en faisait procéder à un rachat d’actions sur le marché.
Stéphane Richard lance un nouveau programme de distribution d’actions gratuites qui porte sur l’équivalent de 20 millions d’actions pour un montant de 300 millions d’euros. Le Conseil d’Administration l’a approuvé dans les grandes lignes le 23 mai dernier et validera les règlements et les salariés éligibles le 27 juillet 2011.
Ce programme vise à substituer du salaire en « prime variable » …qui servira de variable d’ajustement aux résultats financiers !
La Loi fixant un délai incompressible de non-cessibilité d’au minimum de 4 ans (le délai de période dite d’acquisition est de deux ans au minimum et la durée minimale de l’obligation de conservation ne peut être inférieure à deux ans), la Direction de France Télécom a choisi ce délai.
La CFE-CGC/UNSA et l’ADEAS condamneront avec vigueur cette opération si elle se fait de nouveau par rachat d’actions et non par émission de nouvelles actions. Le niveau record des dividendes versés affaiblit déjà la capacité d’investissement de France Télécom. Il n’est pas acceptable d’imaginer que les fonds propres (ou l’endettement) de l’entreprise servent à financer une opération de rachat de titres, dut-elle servir à les attribuer aux personnels.
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CdP_CFE-CGC-UNSA-FTO_Actions_gratuites_24 juin 2011