Les personnels français doivent-ils payer le prix de la crise et de régulations socialement irresponsables ?
La Direction de France Télécom se félicite de la bonne résistance de l’entreprise malgré la crise mondiale, et maintient contre vents et marées ses objectifs de cash flow et de distribution de dividendes, qui restent son alpha et son oméga, en dépit de la nécessité reconnue de mise en œuvre d’un « nouveau contrat social ».
On se demande néanmoins comment la Direction compte le financer. On peut seulement évoquer une provision de 1 milliard d’euros destinée au Temps Partiel Seniors, qui devrait permettre à nos collègues de 57 ans et plus qui souhaitent réduire, voire cesser leur activité, de partir dignement (rappelons que la négociation n’est pas terminée, et que la CFE-CGC/UNSA se bat pour que cet accord soit le plus favorable possible pour les personnels).
Pour le reste, ce sont toujours la réduction des dépenses (dont celles de personnel) et la diminution de l’investissement qui permettent de dégager les 8 milliards de cash flow, dont au moins 45% iront aux actionnaires. Une fois de plus, on sert les « saigneurs », et on obère l’avenir.