C’est ce que semble annoncer le Ministre du budget, dans une déclaration reprise par L’Expansion :
Le ministre français du Budget François Baroin a évoqué mercredi 13 avril la création prochaine d’un mécanisme pour pousser les entreprises à lier le versement de dividendes à celui d’une prime exceptionnelle pour leurs salariés d’un montant d' »au moins 1.000 euros ». Le ministre, interviewé sur Europe 1, n’a pas précisé comment sa proposition pourrait être concrètement mise en œuvre. Il a indiqué qu’elle sera incluse dans un collectif budgétaire en juin.
Pourquoi pas ? Cela sans doute irait dans le sens d’un meilleur partage du profit, tel qu’évoqué par le Président de la République (la CFE-CGC/UNSA l’a rappelé dans un récent courrier adressé à Madame Lagarde).
Mais comme le note judicieusement un lecteur dans les commentaires de l’article, ce type de rémunération est par essence variable d’une année sur l’autre, et peut à tout moment être supprimée, ce qui n’est pas le cas d’une augmentation de salaire. Et l’on assiste ces dernières années à une « variabilisation » de plus en plus marquée de la rémunération des personnels, y compris ceux qui ont peu de prise sur la stratégie ou l’activité opérationnelle de l’entreprise : on les associe donc de plus en plus au risque sans les associer aux décisions. Sans compter qu’une part de ces rémunérations variables ne sont pas prises en compte dans les cotisations retraites, ce qui dégradera d’autant les régimes par répartition déjà très fortement menacés.