Des montants levés records, des opérations en hausse, le tableau de l’actionnariat salarié paraît idyllique. Mais la France a perdu du terrain depuis 2011, en attendant les effets potentiellement bénéfiques de la loi Pacte.
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Le taux de démocratisation (le pourcentage des salariés actionnaires par rapport au nombre de salariés total) est aussi en baisse dans les entreprises du SBF 120, il est passé de 50 % en 2011 à seulement 39 % en 2017. Et il est même tombé à 34 % au premier semestre 2018. « La tendance n’est pas très bonne et est même en contradiction avec l’augmentation du nombre d’opérations », reconnaît Olivier de Fontenay.
Il avance deux explications parmi d’autres : « D’abord, il y a eu beaucoup moins de plans d’attribution d’actions gratuites en raison du durcissement de la fiscalité ces dernières années. Or ces plans touchaient 100 % des salariés et cela a sans doute eu un impact sur le taux de démocratisation » de l’actionnariat salarié. « La France paye aujourd’hui la hausse de 2012 du forfait social. » En 2012, il y avait eu 11 plans collectifs d’attribution gratuite d’actions sur le SBF 120, contre 5 en 2017.
A lire dans Les Echos du 18/09/2018.
Nous reviendrons prochainement sur les mesures prévues dans la loi Pacte, dont nous avons analysé les incidences pour l’épargne et l’actionnariat salariés. Notons tout de suite qu’à cette étape, la loi ne prévoit pas d’abaisser le taux général du forfait social, qui est de 20% depuis 2012.