Plus jeune et plus féminine, la gouvernance des entreprises françaises évolue au fil des textes légaux.
Leur nombre va fortement augmenter. En 2021, les représentants des salariés vont constituer 14,2% des membres des conseils d’administration des 120 plus grandes entreprises cotées à Paris (SBF120), contre moins de 10% en 2019 et seulement 7,1% en 2015, selon le baromètre IFA-Ethics & Boards que LeFigaro a pu consulter. Les résultats, basés sur les résolutions votées ces dernières semaines par les administrateurs, montrent leur volonté de se mettre en conformité avec la loi Pacte de mai 2019.
Le texte, qui renforce sur ce sujet les principes posés par la loi Rebsamen de 2013, impose aux entreprises dont le conseil d’administration dépasse 8 membres d’accueillir un deuxième représentant des salariés à la table. Des représentants qui seront donc l’an prochain 219 à siéger – dont 29 au nom des salariés actionnaires – sur les 1546 membres de conseils. Soit 70 de plus qu’en 2019.
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Nos commentaires
En comparant les résultats de ce baromètre avec la composition du Conseil d’administration d’Orange, on peut tracer quelques voies d’amélioration, notamment sur l’internationalisation du CA.
Et l’on modèrera l’enthousiasme de l’IFA sur l’indépendance des administrateurs (qui reste basée sur le code AFEP-MEDEF, peu regardant sur les liens interpersonnels qui peuvent exister entre un PDG et les membres de son board), ou la prise en compte de la RSE : la mise en place d’un comité dédié ne débouche pas forcément sur une amélioration probante en la matière, dont les critères sont parfois difficile à estimer.
Il reste à noter que seule l’évolution de la loi, avec des « quotas » pour les femmes ou les représentants des salariés, permet d’améliorer notablement la diversité des Conseils.